L'action d'expulsion, qu'est-ce que c'est? Quels sont les cas dans lesquels une action d’expulsion peut avoir lieu ? Quelles sont les phases d’une action d’expulsion ? Et quelle est la législation sur les actions d’expulsion?
L'action d'expulsion est une procédure judiciaire qui permet au propriétaire ou au détenteur d'un bien de demander au tribunal la résiliation du contrat de bail avec le locataire. L’objectif est clair: le propriétaire entend reprendre possession du bien et expulser toute personne ou entité qui l’occupe sans autorisation.
Ce processus d'expulsion a une procédure spécifique et est géré exclusivement par le Balcão Nacional do Arrendamento (BNA), une entité subordonnée à la Direction générale de l'administration de la justice (DGAJ) et qui opère sur tout le territoire national. Le propriétaire peut introduire sa demande d'expulsion de deux manières: sur papier, par l'intermédiaire d'un avocat ou d'un notaire, ou directement sur la plateforme en ligne de la BNA.
Une action d’expulsion peut être initiée par le propriétaire dans les scénarios suivants:
Si vous envisagez d’engager une action d’expulsion, il est essentiel de suivre les étapes ci-dessous:
La durée pour décider d'une action d'expulsion au Bureau National des Locations (BNA) peut varier. Tout dépend de la complexité du dossier et du volume des procédures en cours. Toutefois, la législation portugaise prévoit que le délai maximum pour prendre une décision est de 30 jours après l'introduction du recours.
Exceptionnellement, ce délai peut être prolongé de 30 jours supplémentaires, si nécessaire.
Attention: la décision finale de la procédure spéciale d'expulsion n'est pas contraignante. Il s'agit d'une mesure provisoire. En cas d'opposition du locataire ou de l'entité cible, l'affaire sera portée devant un tribunal. A ce stade, les deux parties doivent être représentées par un avocat. Si vous ne disposez pas de ressources financières, vous pouvez demander une assistance juridique. Naturellement, si l’affaire est portée devant les tribunaux, la durée sera prolongée.
Le locataire dispose d'un délai de 15 jours, à compter de la notification de la demande d'expulsion, pour présenter son opposition par voie électronique.
Outre la libération du bien ou l'opposition, le locataire peut également demander au juge, par l'intermédiaire de la BNA, de reporter la vacance pour des raisons sociales impératives. Pour ce faire, il faudra désigner un représentant légal (avocat ou notaire).
Si le locataire ne s'y oppose pas, la demande d'expulsion est automatiquement transformée en acte de vacance. Le locataire aura alors 30 jours pour retirer son bien, sous peine d'être considéré comme abandonné.
Munis du titre de vacance, l'agent d'exécution, le notaire ou l'huissier se rendra sur place pour restituer le bien au propriétaire et pourra demander l'assistance des autorités policières.
L'agent d'exécution, le notaire ou l'huissier chargé des diligences peut demander au tribunal, si l'objet du bail est un logement, l'autorisation d'y accéder immédiatement.
Quiconque refuse de se conformer à la décision du tribunal de quitter la propriété commettra un délit de désobéissance qualifiée.
Que dit la loi en matière d'expulsion? Dans le Nouveau Régime de Bail Urbain - NRAU, on peut lire à l'article 14:
Poursuite d'expulsion
1 - L'action d'expulsion vise à mettre fin à la situation juridique du bail chaque fois que la loi impose le recours à la procédure judiciaire pour favoriser cette résiliation et suit la forme d'une procédure déclarative commune.
2 - Lorsque la demande d'expulsion est fondée sur l'absence de résidence permanente du locataire et lorsqu'il se trouve dans la zone des communes de Lisbonne ou de Porto et leurs frontières ou dans la commune respective pour le reste du pays une autre résidence ou un bien à usage d'habitation acquis après le début du bail, à l'exception des cas de succession à cause de mort, le propriétaire peut simultanément demander une indemnité égale à la valeur du loyer déterminée selon les critères énoncés aux alinéas a) et b) du paragraphe 1. 2 de l'article 35.º depuis la fin du délai de contestation jusqu'à la livraison effective du logement.
3 - Pendant que l'action d'expulsion est en cours, tout loyer dû doit être payé ou consigné, selon les conditions générales.
4 - Si le loyer, les charges ou dépenses, dus pour une durée égale ou supérieure à deux mois, ne sont pas payés ou consignés, le locataire est averti de procéder au paiement ou à la caution dans un délai de 10 jours ainsi que le montant de l'indemnité due, en ajoutant les éléments de preuve, étant toutefois condamnés aux frais du sinistre et aux frais de retrait de la caution, qui sont comptabilisés à la fin.
5 - En cas de non-respect par le locataire des dispositions du paragraphe précédent, le propriétaire peut demander l'expulsion immédiate, en appliquant, si la demande est accordée, avec les adaptations nécessaires, les dispositions du paragraphe 7 de l'article 15. et aux articles 15.º-J, 15.º-K et 15.º-M à 15.º-O.
Voici quelques-unes des questions les plus fréquemment posées sur Action for Eviction:
Une action en expulsion est une procédure judiciaire par laquelle un propriétaire peut tenter de reprendre possession de son bien locatif à un locataire qui ne respecte pas ses obligations contractuelles.
Un propriétaire peut engager une action d'expulsion si le locataire est en retard dans le paiement du loyer, cause des dommages à la propriété, sous-loue la propriété sans l'autorisation du propriétaire, ou si le bail prend fin et que le locataire n'a pas quitté la propriété.
Les étapes pour engager une action d'expulsion comprennent la notification au locataire du non-respect, le dépôt d'une requête auprès du National Rental Desk (BNA) et, si la requête n'est pas acceptée, le processus peut être transféré à un tribunal.
Le temps nécessaire à l'achèvement du processus d'expulsion dépend de la complexité de l'affaire et de la réactivité de la BNA ou du tribunal, le cas échéant. En moyenne, cela peut prendre de quelques mois à un an.
Si le locataire ne quitte pas les lieux après l'ordre d'expulsion, le propriétaire peut demander l'intervention de l'huissier, du notaire ou de l'huissier, qui pourra appeler la police pour expulser le locataire et ses biens.
Oui, il est possible de faire appel d'une décision d'expulsion. Le locataire peut faire appel auprès de la BNA, du tribunal de première instance ou d'une juridiction supérieure, mais il doit avoir des motifs légitimes pour le faire.
Pendant la procédure d'expulsion, le locataire a le droit d'être informé de la procédure judiciaire, de présenter sa défense devant le tribunal, de recevoir un préavis avant d'être expulsé et de ne pas être expulsé sans décision de justice.
L'action d'expulsion est un moyen de protéger les droits de propriété, mais elle doit être appliquée de manière équilibrée, sans nuire à l'occupant. Dans les cas d'occupations illégales, dans lesquelles il y a non-respect des droits de propriété, il est nécessaire que le pouvoir judiciaire agisse efficacement pour protéger ces droits.
Cependant, il est important de souligner qu'avant d'entamer une action d'expulsion, il est essentiel de vérifier s'il existe des mesures juridiques alternatives, telles que la négociation amicale, la médiation ou la conciliation, qui peuvent résoudre le conflit de manière plus pacifique et moins dommageable pour les habitants. les parties impliquées.
En bref, les mesures d’expulsion sont un outil important pour protéger les droits de propriété, mais elles doivent être utilisées avec équilibre et responsabilité.